La chaleur commença à se disperser du corps de Juan et de la pièce qui commençait à redevenir une température plus normale. Il avait hâte d'aller prendre un bain et se nettoyer correctement et de se changer de vêtements. Il avait remonté la robe de la princesse comment elle lui avait demandé et puis s'était ensuite approché vers la porte avant de la regarder dans les yeux. Oui, elle avait tenu sa promesse, il ne voyait pas cela comme une promesse disons. Il leva légèrement les yeux en l'entendant. Juan n'avait rien promis, rien du tout et il le ferait si quelque chose tournait mal entre son frère lui, ou s'il venait à entendre quelque chose qui ne lui plaît pas. Il ferait ce qu'il faut pour tenir tête à ces deux-là. Il n'allait certainement pas oublier cette histoire d'aventure, oh que non. Ce n'était pas fini pour lui. Juan débarre la porte soudainement puis l'ouvre pour que la princesse puisse passer devant lui pour sortir, mais au dernier moment, il lui attrape soudainement le poignet en la tirant vers lui. « Ne vous éloignez pas trop princesse. Je serai toujours là. » Il approche ses lèvres de son oreille. « Tenez-vous prêt à me recevoir en visite, j'attendrais sinon la vôtre dans mes appartements. » Il serra légèrement son poignet avant de la lâcher. Il n'avait pas envie d'en finir tout de suite. L'amusement ne faisait que commencer pour lui. Juan voulait encore profiter de la princesse et de ce fameux chantage. Il affiche un léger sourire en coin en sortant de la serre, respirant le bon air de l'extérieur. L'air était bien plus respirable que dehors. Le fils du pape en avait pas fini, ce n'était que le commencement d'une partie de jambe en l'air. Elle espérait sûrement que cela allait se terminer, or, elle ne sait pas à qui elle à faire. Il ne lâche jamais et puis, cela l'amuse de prendre quelque chose qui " appartient " à son frère. « Bonne journée princesse ! » Juan lui lance un léger regard puis se met à s'éloigner d'elle comme si rien ne s'était passé. Borgia retourne dans le palais du Latran pour ensuite se rendre à ses appartements où il va prendre un bain et se changer de vêtements par la suite.

Le capitaine attacha la robe de la danoise et s'approcha de la porte en la regardant dans les yeux. La princesse retira la poussière sur elle et s'approcha à son tour de la porte. D'un hochement de tête et un regard noir, elle lui fit comprendre qu'elle souhaitait quitter les lieux et lui rappela au passage sa promesse de ne rien dire. Il leva les yeux aux ciel et Aliénor croisa les bras montrant ainsi quelques signes de son impatience. Le capitaine débloqua la porte et l'ouvrit, pas trop tôt ! La jeune femme passa devant lui voulant au plus vite oublier cette liaison mais, au dernier moment, Juan lui attrapa le poignet et le serra avec force pour la tirer vers lui. La danoise resta silencieuse et l'écoutant sans piper mot. Evidemment qu'il serait toujours là, il approcha ses lèvres de son oreille et lui murmura qu'il attendrait sa visite dans ses appartements à défaut qu'Aliénor l'attende lui. Il fit une dernière pression sur son bras et termina par la lâcher. La jeune femme resta droite et digne tout en fixant le Borgia s'en aller. Une sorte de pince était présente dans la pièce, une idée de meurtre lui venait à l'esprit mais, les conséquences seraient terribles. Une dernière fois, il se tourna vers elle en la provoquant pour lui souhaiter une bonne journée.

« C'est ça, part au Diable Borgia...»


grinça t-elle entre ses dents serrés par la haine, la vengeance et la culpabilité. La princesse attendit qu'il s'éloigne pour sortir à son tour. L'air frais la surprit et la secoua moralement. Une des nobles la croisa et lui sourit avant de lui demandait si elle continuer de jouer. Non, elle ne jouer plus, elle venait de perdre, tout perdre. Son honneur, sa raison et la culpabilité la rongeait de l'intérieur. Certes, à bien réfléchir il n'y avait pas d'échappatoire, la danoise allait devoir subir et se taire et à cette pensée, la jeune femme pensait que le mieux serait qu'elle reparte chez elle au plus vite. Au diable son frère ! Qu'il reste avec son meilleur ami le capitaine ! La princesse s'excusa auprès de la duchesse et quitta les lieux en marchant rapidement puis en courant dans les escaliers. Une fois dans ses appartements, elle claqua la porte et s'enferma à clés pour y pleurer tout les larmes qui lui restait.